VIDEO: Quand les pros pètent les plombs


VIDEO: Quand les pros pètent les plombs

Bad beats insupportables, joies intenses... le poker procure des émotions parfois difficilement répressibles.


Bad beats insupportables, joies intenses... le poker procure des émotions parfois difficilement répressibles. Même pour les professionnels du jeu, un écart de conduite peut survenir plus rapidement qu'on pourrait le croire. voici quelques exemples de joueurs – plus ou moins aguerris – qui ont un jour totalement craqué...
 
 
Mauvais gagnant
Aujourd'hui, Antanas Guoga, alias Tony G., s'est quelque peu rangé des cartes. Le Balte a en effet été élu député européen en 2014 et représente désormais le Mouvement Libéral de la République de Lituanie au Parlement. À une époque pourtant, l'ex-joueur professionnel ne cessait d'invectiver ses adversaires autour d'une table et s'énervait à la moindre déconvenue. Au palmarès bien rempli de Tony G, on retiendra l'humiliation qu'il a fait subir au Russe Ralph Perry dans l'émission Intercontinental Championships. Non content d'avoir éliminé Perry, Guoga s'agite, hausse le ton et fait le show. "Tu ne pouvais pas plus mal jouer. Ta carrière est terminée, tu es fini !", vilipende Tony G, qui lâche surtout un "Ramenez plus de Russes !" qui marquera les esprits et entretiendra son image de joueur colérique et détestable.

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Le bulldozer des WSOP
"J’ai besoin d’une autre Red Bull !" Voilà en fait d’où venait toute l’énergie dont a fait preuve Hevad Khan lors des World Series of Poker 2007. Cette année-là, le joueur américain d'origine afghane réalise la meilleure performance de sa carrière en atteignant la table finale du Main Event, frôlant le million de dollars de gains (6e pour 956.243 $). Tout au long de la compétition, le “bulldozer” – comme il se surnommait lui-même – a écrasé la concurrence et fait profiter les spectateurs de joies exubérantes, faites de cris et de danses de la victoire improbables. Il aura fallu toute la maîtrise et la réussite de Jerry Yang – champion du monde 2007 – pour faire cesser l'hystérie de Khan. Ancien gamer spécialiste du jeu StarCraft et joueur de poker adepte du multitabling, comme ElkY – il a même fait l'objet d'une enquête de PokerStars à la suite de plaintes d'adversaires qui l'accusaient d'être un robot –, Hevad Khan a dû canaliser son enthousiasme débordant dès 2008 : cette année-là, les WSOP ont décidé d'interdire aux participants de manifester leur joie de façon trop bruyante en ajoutant un nouvel article à leur règlement, connu sous le nom de “loi Hevad Khan”. Une façon originale de marquer l'histoire du poker.


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Quand le sens de l’humour manque
Les règles sont les règles pour Freddy Deeb. Autant dire que l’Américain peut vite s’énerver lorsque l’on remet en cause son intégrité à une table. Alors, lorsque Daniel Negreanu et d'autres participants de l'émission High Stakes Poker ont voulu faire une blague à Deeb en l'accusant d'avoir profité d'une pause cigarette pour retirer 100.000 dollars de son tapis – en cash game, on nomme cette pratique interdite la décave ou “Go South” –, le joueur né à Beyrouth a complètement déraillé et a ensuite eu du mal à retrouver son calme. Les commentaires pacifistes de Sam Farah n'y feront rien: on ne discute pas l'éthique du sosie de Dany Devito.


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Afflicktion
Matt Affleck jette de rage une bouteille d’eau sur le sol puis s’effondre en pleurant dans les couloirs du Rio de Las Vegas. L'image est déchirante. Il était si près du but. Seulement 15 joueurs demeuraient en course dans ce Main Event des WSOP 2010 mais l'Américain s'est heurté à la chance de Jonathan Duhamel – le futur vainqueur du tournoi – dont les Valets ont craqués ses As en trouvant une miraculeuse quinte river. Son rêve de bracelet de champion du monde brisé, Matt Affleck n'a pu maîtriser sa tout première réaction : il quitte la table furieux, les larmes aux yeux, pendant que Duhamel cache un visage presque honteux sous la capuche de son hoodie. Malgré la désillusion, Affleck reviendra quelques instants plus tard saluer les joueurs de la table. Un geste plein de classe et de dignité.


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Joie obscène

Remarqué pour ses célébrations indécentes lors des World Series de 2010, l'Italien Filippo Candio a tout simplement dégoûté Joseph Cheong au cours du tournoi. Deux fois ! La première en infligeant un bad beat atroce à son adversaire américain. Et puis une seconde fois, en remuant le couteau dans la plaie de Cheong. Après avoir touché une improbable quinte “runner- runner”, l'Italien n'a pas su contenir sa joie et s'est mis à courir, à sauter dans toute la salle, à s'agenouiller en criant comme un enfant. Après ce coup bas, Filippo Candio, qui avait témoigné d'une chance insolente tout au long de la compétition, terminera quatrième du tournoi. Preuve qu’il existe une forme de justice dans ce monde, cette performance constitue le seul résultat marquant de la carrière professionnelle de l’Italien.


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Pluie d’insultes
On était resté poli jusqu'à présent – ou presque –, mais c'était compter sans Brunos Lopes et son dérapage verbal lors de l'étape londonienne de la septième saison de l'European Poker Tour. Après avoir partagé un pot à cause d'un croupier qui avait eu le malheur de retourner cinq cartes de la même couleur, celui qui est toujours plus connu sous le nom de Kool Shen s'est montré à la hauteur des couplets déclamés par le groupe NTM – en étant toutefois bien plus violent. Quand Bruno Lopes a ramassé le trop peu de jetons qui constituait son tapis à son goût, il n’a pas pu s’empêcher d’enchaîner des insultes qu'on ne peut décemment retranscrire dans ces lignes. Ou juste une seule alors, celle qui conclut ce triste monologue : "Casse les c....., ce jeu de merde !" Heureusement que les membres anglophones du floor ne pouvaient pas saisir le sens des propos du joueur... Depuis cet épisode, Kool Shen s'est assagi. Il le fallait puisqu'il a intégré le Team Pro Winamax dès l'automne 2012.
 
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Fauté avouée à moitié pardonnée
Surnommé Mike "The Mouth" Matusow en référence à sa propension à donner de la voix à une table de poker, l'Américain possède un tableau de chasse impressionnant. À la télévision ou sur les plus beaux tournois du circuit international, Mike s'est payé tour à tour Phil Hellmuth, Shawn Sheikhan et même Shaun Deeb – pour ne citer que ses coups de sang les plus mémorables. Mais le joueur professionnel natif de Los Angeles parvient parfois à presque contenir sa fureur. Lors du WPT Bay 101 Shooting Star de 2011 – tournoi au terme duquel il termine troisième et empoche près de 370.000 $ –, Mike Matusow parti à tapis avec la moins bonne main  finit par infliger un bad beat au joueur hongrois Richard Toth. Matusow exulte et lâche un "That's what you get, motherfucker !" qu'on se passera de traduire. Mais, une fois n'est pas coutume, le Californien se reprend et présente instantanément ses excuses à un adversaire qui préfère en rigoler. Et nous aussi.
 
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Crédit photo TonyBet.com

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