BLOG : Un Main Event haut en couleurs pour Davidi Kitai


BLOG : Un Main Event haut en couleurs pour Davidi Kitai

Le Belge analyse la main o๠il élimina le bubble-boy dans le Main Event des WSOP 2017 et revient sur le parcours des Français.


Dans son nouveau blog sur Winamax, Davidi Kitai revient sur son Main Event des WSOP et sur les performances exceptionnelles réalisées par les Français. 

Un Main Event record

Il faut dire que pour lui comme pour tous les autres joueurs, cette édition 2017 du Main Event avait de quoi faire rêver. En effet, avec pas moins de 7 221 joueurs (le deuxième plus gros total de l’histoire du Main Event), 8 150 000 dollars allaient repartir dans les poches du vainqueur. Mais ce n’est pas tout. "Outre ces sommes colossales, le prestige de la première place est également dans toutes les têtes, avec à la clé un bracelet, certes kitsch, mais tellement symbolique. Le champion du monde rentre dans la légende du poker, avec sa photo affichée pour l’éternité sur les murs du Rio et son nom dans les mémoires de tous les amateurs de poker de la planète", poursuit le Team Pro Winamax. Surtout que pour un tournoi à 10 000 dollars, le niveau global est assez faible. "On pourrait le comparer à un tournoi au buy-in de 500 $ de Las Vegas, par exemple"

Le Belge aura finalement terminé 223e pour 46 096 dollars, son meilleur score sur ce tournoi depuis 2006, année où il l’a disputé pour la première fois. Davidi aura d’ailleurs pu profiter d’un gros tapis pendant une grande partie du tournoi et se sera même offert le luxe d’éliminer le bubble Il revient sur cet instant particulier.
 

"Alors que nous étions arrivés au main-par-main, j’ai ouvert UTG une jolie paire de rois (sick !). J’ai bien entendu relancé, comme je l’aurais fait avec n’importe quelle main. Le joueur à ma gauche, Quan Zhou, a décidé de me sur-relancer. C’était un habitué des tables highstakes de Macau, sans doute un poil excédé par mon agressivité et ma suractivité. Je savais que c’était potentiellement le moins scared-money de la table, donc le seul joueur capable de me play back. J’ai donc décidé de le piéger en payant simplement sa relance. Le flop est venu T T J.

 

Ce n’était pas ce que je pouvais espérer de mieux étant donné que d’une part, il avait pu me 3-bet avec beaucoup de broadways et une range mergée qui touchait bien ici, et d’autre part, j’avais moi-même beaucoup de mains qui connectent sur ce board dans ma range perçue, ce qui risquait de le ralentir. J’ai ainsi check, et lui aussi.Sur la turn 7, j’ai décidé de prendre le lead en misant un quart du pot. Il m’a alors raise pour un montant de trois fois ma mise. J’ai payé. J’estime que sa range est alors composée de bluffs, de mains qui se value cut (des mains qu’il valorise mais qui sont moins fortes que la mienne) mais aussi des mains très fortes qui me battent, comme 89s, 77, JJ ou JT. Quant aux autres mains avec un dix, je pense qu’il les aurait tout simplement continuation-bet au flop.

 

La river est hollywoodienne : K ! Je check et mon adversaire mise son tapis, soit une fois et demi le pot. J’ai bien entendu snap-call, mais, moment particulier, nous avons dû attendre quinze minutes que toutes les tables terminent la main en cours. Le Tournament Director et les caméras d’ESPN ont fait le tour des tables sur lesquelles un coup à tapis se jouait, et lorsque le showdown de ma table a été annoncé au micro, toute la salle a explosé de joie. Enfin, hormis mon adversaire bien sûr, qui venait de bluff tout son tapis avec A 9 !"


Profils identiques

La suite fut moins joyeuse puisqu’il a vécu un Jour 4 frustrant avant d’être éliminé en début de Jour 5 avec une paire de rois contre As-Neuf. Mais quatre Français (Alexandre Reard, Valentin Messina, Antoine Saout et Benjamin Pollak) étaient à ce moment-là sur le point de réaliser un parcours hors-norme sur le Main Event. "On notera au passage les nombreux traits communs entre les joueurs français qui ont perf’ : ils sont connus et reconnus, ils proviennent de la même génération (trentenaires et plus), ils ont de l’expérience sur le circuit, ils ont joué online sur le .com, principalement en MTT et enfin ils ont tous déjà participé à plusieurs reprises au Main Event des WSOP. Il est évident qu’il est très avantageux de connaître les particularités du tournoi, ainsi que les spécificités du jeu des Américains qui constituent une grande majorité du field, qu'ils soient amateurs ou joueurs online. C’est donc tout sauf une coïncidence de voir que tous les joueurs Français qui ont été performants cette année partagent ces qualités", conclut-il. 

Le blog à lire en entier ici. 

Crédit photo Winamax
 

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