ITW Greg Ravise : « J’ai la maturité pour aborder mon rà´le d’ambassadeur »


ITW Greg Ravise : « J’ai la maturité pour aborder mon rà´le d’ambassadeur »

LivePoker a rencontré Greg Ravise, l'une des références du poker live parisien et ambassadeur d'EuroPoker.fr.


[Gregory Ravise] s’est imposé depuis quelques années comme un visage familier du poker français, mais fait en revanche figure de novice parmi la caste des ambassadeurs et joueurs sponsorisés. Nouveau représentant d’EuroPoker.fr, l’homme au bob nous détaille son rôle et dévoile ses nouvelles ambitions.

Bonjour Greg ! Pour commencer, la question classique : racontes-nous comment tu as débuté dans le poker.

Je suis un autodidacte. A la base je suis un joueur online, j’ai beaucoup perdu pendant 2-3 ans, quelque chose comme 300 € tous les mois. J’ai fréquenté les cercles par hasard et je me suis mis à gagner en cash-game live. C’est comme ca que j’ai rencontré des joueurs gagnants qui ont commencé a m’expliquer quel pouvait être le jeu gagnant, à la fois en cash-game et en MTT. J’ai stoppé le online et je suis devenu un reg du Cercle Wagram. J’ai commencé à faire des premières perfs il y a trois ans quand j’ai démarré sur le circuit live, par exemple sur des 500 €, j’ai fait des ITM sur des Deepstacks Partouche… En 2011, j’ai réussi ma première vraie perf’ : 23ème des FPS Paris quand Marvin Rettenmaier a gagné. Deux semaines après, je remportais le 1000 € de Wagram. J’ai quitté mon travail quasiment le lendemain et j’ai décidé de m’accorder deux ou trois ans pour voir ce que le poker pouvait donner. Et donc, j’ai passé deux années plutôt sympathiques à vivre du poker, en allant à Vegas tous les ans, sans faire de grosse perfs', à grinder des places payées en tournoi live et en jouant en cash-game live en cercle et en déplacement.

Te considères-tu aujourd’hui comme un vrai joueur professionnel ?

J’estime être un semi-professionnel car j’essaie de garder une autre activité à côté. Aujourd’hui je suis coach sportif auto-entrepreneur, notamment en triathlon au Racing à Paris, et ça me permet de me consacrer au poker de façon assez rationnelle et contrôlée. Je joue quand j’en ai vraiment envie et pas quand j’en ai vraiment besoin, même si ça reste très régulier. Mais j’essaie de jouer avec parcimonie, de ne pas faire des nuits de 10 heures…. C’est aussi dû au fait que j’ai 37 ans, j’ai une vie à construire…

Quel bilan tires-tu de ces deux premières années où tu t’es consacré sérieusement au poker ?

Le bilan est très positif. J’ai un bilan qui chiffre au-delà des 30.000 € de gains annuels. Ça reste le revenu moyen d’un cadre et par rapport à l’insécurité du poker, ce n’est pas la panacée. Mais je m’en satisfais grandement car ça me procure un confort de vie, je m’en sors plutôt pas mal.

Cela te permet-il de jouer tous les tournois que tu souhaites ?

Je gère ma bankroll assez simplement. J’essaie de me faire plaisir sur 3-4 gros events dans l’année, jusqu’à 1000-1500 € de buy-in. J’ai la chance de faire des petits résultats régulièrement et j’arrive à gérer le ratio entre les dépenses et les rentrées d’argent, donc c’est plutôt sympa.

« J’ai un vrai rôle de communiquant »

Tu es donc devenu ambassadeur d’EuroPoker.fr. Comment en es-tu arrivé à accepter de représenter la marque ?

Au mois de juin, je savais que BarrièrePoker.fr avait des difficultés et avec les échos d’une éventuelle fermeture, je me suis demandé où je pouvais émigrer pour jouer online. Une connaissance m’a parlé d’EuroPoker.fr. Comme j’aimais beaucoup le réseau Ongame et qu’EuroPoker évolue sur Ongame, j’ai ouvert un compte par curiosité. Il y avait des promos pour des packages Las Vegas, et j’ai gagné le package à 2500 € pour un Deepstack Extravaganza. Je me suis retrouvé à Vegas avec un groupe de 5 qualifiés. J’ai eu la chance d’atteindre les places payées avant de perdre sur un 70/30 à 50 lefts sur un pot de trois fois l’average contre le chipleader… C’était un peu rageant mais c’était sympa pour la room d’avoir un qualifié qui perfait. C’est là que j’ai rencontré Thomas Luisin, qui supervisait les qualifiés et m’a fait part du projet d’EuroPoker : monter une team. Ça m’a semblé être une bonne opportunité, j’ai donc commencé à jouer sur la room à la rentrée. Manque de chance pour moi, ils ont recruté des joueurs plus connus du grand public, à savoir Yann Migeon, Laurie Bismuth et Harry Loria. Mais avec Ugo Weyl et Antoine « Acid_Sulfurik » Pignon, nous avons formé un groupe de trois jeunes grinders pour promouvoir le site dans un rôle d’ambassadeurs online. Depuis qu’Harry a quitté le Team, nous sommes cinq ambassadeurs, avec Ugo et « Acid » dédiés au online et les trois autres sur le circuit live. Personne ne devrait remplacer Harry.

Peux-tu définir ton rôle chez EuroPoker ?

Je l’ai défini par rapport à mes compétences. Mon rôle est d’être présent sur l’ensemble de la grille des tournois de la room. Juste avant ma nomination, j’ai eu la chance de faire second du Super Lundi et de gagner le Super 9 le lendemain, ce qui a définitivement consolidé l’idée. D’autre part, je dois aussi dynamiser le cash-game, car à la base je suis spécialiste du cash… Comme je suis joueur d’Omaha, je vais aussi m’assoir sur de nombreuses tables de PLO. C’est une room sur laquelle je suis performant, j’ai donc tout intérêt à jouer dessus, d’autant que le soft est agréable. Je dois aussi représenter au mieux la marque sur les tournois que je joue, pas seulement ceux qui seront financés par EuroPoker.

Seras-tu particulièrement présent dans les cercles de jeux parisiens ?

Oui, car j’ai un vrai rôle de communiquant. J’ai coutume de dire que je ne suis pas un joueur connu mais reconnu : d’une part que je portais des bobs régulièrement et que les gens m’ont repéré à travers ce signe distinctif, et d’autre part, je pense que j’ai une notoriété établie qui peut bénéficier à la room. J’ai beaucoup d’amis qui sont tentés de rejoindre EuroPoker.

Quels sont les termes de ton contrat ?

Ce sera vraiment au coup par coup. EuroPoker est en développement et n’a pas la puissance financière de PokerStars ou Winamax. Il ne s’agit pas de garantir une enveloppe mais de définir un calendrier pertinent pour moi et l’image de la room. Il n’y a pas de montant annoncé. On est sur l’idée que je serai présent sur au minimum un tournoi par mois. Si la room est satisfaite et que l’activité se développe, ça peut s’accentuer.

« Un bon contrat de sponsoring, c’est quand le joueur récupère en profit ce qui a été investi »

Vous-êtes vous déjà entendus sur une liste de tournois live ?

Je porterai les couleurs de la room sur tous les tournois que je jouerai. Je me suis qualifié pour les FPS à Paris. Le premier tournoi stacké par EuroPoker devrait être le Barrière Poker Deepstack à Enghien-les-Bains à la fin novembre. Après, on verra en fonction du calendrier, on doit se réunir pour entériner tout cela.

Que penses-tu du niveau des joueurs sur EuroPoker.fr ?

Mes résultats tendent à prouver que le niveau est plutôt abordable, pour ne pas dire faible. Mais de nouveaux joueurs vont migrer sur le réseau et le niveau va s’améliorer semaine après semaine, je commence déjà à l’observer en PLO. Je pense que ce sera bientôt le cas en tournois.

Te sens-tu complètement prêt à assumer le rôle d’ambassadeur ?

J’ai la maturité pour l’aborder et je connais l’ensemble des facteurs du marché du poker, aussi bien les intervenants que les différents jeux et catégories de joueurs. Au niveau promotion/marketing, on a de bons échanges avec les bureaux d’EuroPoker pour monter des opérations intéressantes.

Porter les couleurs d’une room te fait-il revoir tes objectifs à la hausse ?

Carrément. Représenter une room, c’est aussi accepter un challenge de résultats. L’objectif c’est d’arriver à ce que mes résultats soit équivalents à mes dépenses en tournoi live. J’ai toujours coutume de dire qu’un bon contrat de sponsoring, c’était quand le joueur récupérait en profit ce qui a été investi. Et pourquoi pas, grâce à ce tremplin, pouvoir enfin participer à des épreuves qui me manquent, que ce soit un WPT, un EPT ou un gros championnat, comme celui de Belgique ? Ce rôle peut me donner l’ambition de jouer ces tournois.

Propos recueillis par Maxime Arnou

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