JUSTICE : Le procès du Cercle Cadet s’ouvre à  Paris


JUSTICE : Le procès du Cercle Cadet s’ouvre à  Paris

Le rideau judiciaire est levé sur l’affaire du fameux Cercle de Jeux Cadet à  Paris, soupçonné d’avoir servi de locomotive financière pour le grand banditisme. Revenons comme nos confrères sur un procès qui signe la fin d'une histoire.

Dès ce jeudi, onze hommes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris, dans un procès chargé de révélations sur des flux monétaires occultes.

 

Blanchiment, liens armés et jeu en trompe-l’œil


 

 

C’est une affaire lourde : le cash qui s’évaporait des tables de poker du Cercle Cadet était-il destiné aux redoutés Bergers Braqueurs ? Le nom de Jean‑François Federici, 68 ans, figure emblématique d’un clan corse réputé pour ses braquages de banque et son influence dans les cercles parisiens, apparaît au cœur de l’instruction.

Selon les investigations, entre 2013 et 2014, des versements allant de 1,6 à 1,7 million d’euros par mois auraient été effectués par l’ancien dirigeant du Cercle, Serge Kasparian, au profit des Federici.

Cependant, la pierre d’achoppement reste : « aucune preuve matérielle » ne permet à ce jour de relier de manière directe ces sommes au clan Federici, comme le reconnaissent les sources proches de l’enquête. 

Par la suite, l’affaire repose surtout sur des déclarations fluctuantes de Serge Kasparian – l’ex-propriétaire du cercle Cadet – qui a d’abord affirmé avoir remis entre 1,6 et 1,7 M€ “tous les débuts de mois”, avant de se rétracter lors d’une confrontation en 2018, ce que la défense brandit comme un élément à décharge.

La présence d’un ancien commissaire au banc des prévenus illustre la porosité historique entre certains cercles parisiens et des relais institutionnels, même si l’ensemble de ces établissements a depuis fermé à la faveur des procédures judiciaires.

Sur fond de notes policières évoquant le déclin des “bergers braqueurs”, l’audience qui s’ouvre ce jeudi à Paris devra trancher entre soupçons structurés et preuves lacunaires, en démêlant extorsion organisée, détournements internes et rivalités d’influence.

En clair : un procès à hauts risques pour 11 prévenus, une équation probatoire fragile, et une question qui demeure entière — où allait vraiment le cash ? La réponse appartient désormais au tribunal. 

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