EPT Paris : un bilan en demi-teinte pour les Français


EPT Paris : un bilan en demi-teinte pour les Français

Avec seulement trois victoires et aucun finaliste dans le Main Event, le bilan tricolore ne restera pas dans les annales.

46 épreuves étaient au programme d'un spectaculaire EPT Paris 2024 ayant battu de nombreux records d'affluence. Des fields conséquents venus de toute l'Europe - pas uniquement - qui ont fait de ce festival un événement mondial comme l'atteste un palmarès varié et très international (Canada, Sri Lanka, Brésil, Inde, Scandinavie, Israël, etc.), contribuant malencontreusement à réduire la moisson française à trois trophées seulement, tous décrochés la première semaine... 

 

Il y a bien sûr dans ce triplé l'exceptionnelle victoire de Thomas Santerne, victorieux du High Roller à 50.000 € aux dépens d'un field relevé pour un gain majuscule de 890.000 €, qui restera d'autant plus dans les mémoires qu'il s'agissait du tournoi le plus onéreux du programme. Les deux autres succès, celui d'Ewen Trevidy dans le 1100 PLO (40.100 €) qui a devancé Daniel Tordjman (25.100 €), et celui de Nolan Madene dans le 550 € FPS Cup (143.200 € - alors que Jean-Louis Santoni se classait 3e pour 63.750 €) sont certes de qualité, mais d'un prestige moindre.

 

On pourra ajouter à ces victoires plusieurs deep-runs en plus de ceux évoqués précédemment : Yassine Baqual, troisième du FPS pour 210.220 €, Michel Leibgorin cinquième du FPS High Roller à 2200 € pour 141.200 €, Jean-Noël Thorel troisième de deux 25K pour 360.000 €, Imad Derwiche, runner-up d'un 25K pour 257.900 €, Salomon Azria, troisième du 4000 € Mystery Bounty pour 133.370 €, ou encore Victor Goisset runner-up du 550 € Deepstack pour un gain de 39.200 €. De belles performances certes, auxquelles on pourrait ajouter les finales de Fabrice Bigot ou Julien Sitbon, mais en deça des résultats auxquels les Français nous avaient habitués depuis de longues années. 

 

Trois victoires disséminées parmi 46 events, alors que les Français étaient très largement la délégation la plus nombreuse, une fois remis en perspective, le bilan est tout de suite moins flatteur. Il faut par exemple descendre à la 19e place pour trouver trace du premier tricolore dans le classement (Grégory Fournier - 46.050 €) ou au 16e rang pour voir le premier Français dans le populaire 10.300 € High Roller (Cédric Schwaederle - 47.750 €). 

 

Un bilan qui est donc globalement moyen, mais qui s'incrit dans la continuité de résultats tricolores moins brillants sur le circuit depuis un ou deux ans. L'internationalisation du poker et l'émergence constante de nouvelles nations ne sont sans doute pas étrangères à ce recul, tant il devient difficile à un pays de dominer le poker mondial (en dehors des Etats-Unis). On espère néanmoins que cette baisse des résultats n'est que provisoire, provoquée par l'inévitable variance qui touche les joueurs comme les nations... 

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