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MAGAZINE : Livepoker N° 142 - Février 2020 01/02/2020

Edito

En reprendrez vous encore ?

 


Jamais avare de déclarations, Daniel Negreanu a affirmé en décembre dernier ne pas vouloir effectuer une seule re-entry au cours de cette année 2020. Une initiative intéressante, quoi que surprenante émanant d’un type qui en son temps avait battu le nombre de rebuys dans une épreuve des World Series, (48 rebuys en 2006 dans un 1000 $) ! Mais le kid n’est pas à une contradiction près, il avait d’ailleurs très vite indiqué être contre le principe des recaves dans une épreuve des WSOP, expliquant que la quête d’un bracelet devait se faire autant que possible dans des conditions d’égalité acceptables. Dès l’instant où l’organisateur offrait la possibilité « d’acheter » ladite breloque le Canadien n’avait donc aucune raison de se priver, mettant en exergue par sa frénésie de rebuys l’ineptie d’un système. Une démonstration par l’absurde en quelque sorte…

 

« Proposer des tournois avec re-entries permet d’augmenter l’affluence, de gonfler les prizepools tout en générant des fields-records. Mais cela permet surtout aussi d’attirer des joueurs aux moyens conséquents » 



Daniel Negreanu a aussi expliqué être contre le principe des re-entries ou tout au moins la généralisation du procédé dans – presque – tous les tournois. On n’est pas loin de le rejoindre, car si une épreuve avec re-entrée peut en effet être attractive à l’occasion et dans certaines conditions, la généralisation finit par fausser la compétition en offrant évidemment un avantage conséquent aux professionnels qui n’en pourtant pas besoin… Heureusement certains organisateurs ont entendu les critiques de nombreux joueurs n’ayant ni l’envie, ni forcément les moyens, de s’acquitter de plusieurs buy-ins. Ils proposent donc un certain nombre de tournois avec une seule re-entry possible ; les bonnes vieilles épreuves en freezeout restant malheureusement l’exception. Proposer des tournois avec re-entries permet d’augmenter l’affluence, de gonfler les prizepools tout en générant des fields-records. Mais si nous y réfléchissons de plus près, cela permet surtout d’attirer des joueurs avec des moyens conséquents, ceux-là même qui alimenteront les grosses tables de cash game durant le festival… Malgré tout, 2020, avec ses excellentes perspectives, pourrait être l’occasion d’équilibrer l’offre avec le retour du freezeout. Un event sur deux pourrait être la règle. La perspective de se battre à armes égales pourrait même inciter d’autres nombreux joueurs à tenter leur chance et générer peut-être encore davantage d’inscriptions…
Georges Djen

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