MAGAZINE : Livepoker N° 145 - mai 2020
Edito
CORONABOOM
Ce satané virus n’en finit pas de réserver son lot de surprises. En général mauvaises. Mais ici je ne serai pas politiquement correct en avouant que ce fléau a provoqué un coranaboom très positif pour le poker mondial. Tous l’écosystème en est changé à court terme et peut être même à long terme. Et personne ne pouvait s’y attendre.
Il est facile de comprendre ce que je veux dire. Et pourtant d’un côté, le poker live prend une terrible gifle avec la fermeture de tous les casinos dans le monde et l’annulation pure et simple de tous les festivals à venir, World Series incluses ! Mais de l’autre, le poker online ne pouvait imaginer une seconde ce véritable raz de marée. Il n’est pas une room dans le monde qui ne connaît pas des chiffres ahurissants. Des fréquentations en progression de 200, 300 voire 400 %. Confinement oblige, heureusement que les opérateurs online sont là pour nous éviter le pétage de plomb « at home ». Bien entendu nombreux tiltent, mais d’autres utilisent ce temps libre pour faire progresser leur jeu online. Il n’ya plus de live, alors pourquoi je suis si positif ?
« Nous assistons à la naissance instantanée d’une nouvelle génération de joueurs - de tout âge - qui aimaient le poker de loin mais n’y jouaient pas trop »
Car la plus grande surprise est l’arrivée en masse de nouveaux joueurs qui ne connaissaient pas trop le poker. De copains en potes, le mot est passé : « inscrit toi sur telle ou telle room tu vas voir on s’éclate ». Ainsi nous assistons comme, l’a été le Babyboom des année 60, au Pokerboom de 2020 avec la naissance instantanée d’une nouvelle génération de joueurs - de tout âge - qui aimaient le poker de loin mais n’y jouaient pas trop, et qui aujourd’hui se prennent au jeu. Et cela ne profitera pas seulement aux opérateurs qui n’ont jamais connu autant d’inscriptions naturelles en quelques semaines. Ces nouveaux venus feront profiter également le live quand il rouvrira bientôt, espère-t-on. ils représenteront un vivier de joueurs pour les casinos en dur. Il faut juste patienter un peu c’est tout, et nous les verrons débarquer en masse dans les poker rooms et les nombreux festival qui justement se multipliaient juste avant ce satané virus.
Georges Djen
