MAGAZINE : LivePoker n°116 - Octobre 2017

Edito

Ce mois ci, une nouvelle économique est passée à peu près inaperçue, mais elle aura une très forte incidence concernant le poker français. En effet, une des promesses du nouveau gouvernement était de privatiser en partie la Française des Jeux, un processus qui va participer à l’assouplissement de la règlementation des jeux en ligne en France. En préparant l’ouverture du capital de la FDJ à des investisseurs privés (l’Etat en détient 72% et devrait en vendre au minimum 20%), le gouvernement en profite pour répondre à une demande récurrente de l’Arjel, qui est de baisser la taxation des jeux en ligne. A y regarder de prés, le calculs est vite fait : d’après une récente enquête, près de 800.000 joueurs s’orienteraient vers des sites étrangers qui proposent des gains plus importants et une offre plus large. Et d’après le président de l’Arjel, Charles Coppolani, un taux d’imposition de 20 à 30% des opérateurs, au lieu de plus de 50% aujourd’hui, permettrait une redynamisation du marché et des recettes supérieures, même pour l’Etat. Ainsi, tout le monde s’y retrouverait ! Le gouvernement étudie également l’autorisation des jeux de casino, qui sont actuellement interdits en France. Dans un tel scénario, le poker devrait lui aussi, bien entendu, profiter de cette nouvelle « largesse » des autorités.

Nous, les passionnés, l’avions déjà bien compris, et il a fallu attendre plus de sept ans pour que nos autorités le comprenne également : trop de taxes ont handicapé le jeu en ligne en France, et la disparition de nombreux opérateurs en a été la preuve. Même si ce processus devrait prendre un an, il s’agit d’une excellente nouvelle. Entre l’ouverture prochaine des nouveaux casinos clubs à Paris et cette dernière annonce, nous ne pouvons que nous réjouir de cette réaction même si elle est tardive.

Nos voix ont enfin compté !

Georges Djen