MAGAZINE : LivePoker n°36 - Juillet-Aoà»t 2010

Edito

LA BELLE ET LA BêTE

Il était une fois, au milieu d’un désert aride et brûlant, une oasis de fraîcheur où se réunissaient, depuis la nuit des temps, les meilleurs jou(t)eurs de poker. Ces championnats attiraient la ferveur des plus grands : des chevaliers venus des cinq continents, partant à la conquête du Graal…
L’histoire est belle, mais las, le conte de fées n’est plus. Les WSOP 2010 connaissent une baisse de régime probablement due à la multiplication des tournois qui envahissent nos calendriers et volent progressivement la vedette aux rendez-vous majeurs. On ne sait plus où donner de la tête ! Mais, comme à chaque fois, des héros venus de nulle part en
ravivent la magie. Souvenez-vous du chevalier Saout atteignant en 2009 les sommets de l’Everest, ou du pirate Benyamine, parti du vieux continent à la conquête du nouveau monde pour s’emparer du trésor du Pacifique. Et cette année, une princesse et un jeune écuyer ont encore marqué l’histoire…

La Belle Vanessa “Hell? Hellebuyck Perdigon, du royaume 770 et fabuliste “Facebook? du dernier numéro, a écrit l’une des plus belles pages du palmarès français en devenant la première championne du monde tricolore. Elle remporte le cinquième bracelet français en s’imposant devant 1053 concurrents et réussit l’incroyable performance de faire chanter la Marseillaise à Monsieur Phil Hellmuth Jr. ! Bravo et merci Vanessa !

Quelques jours plus tôt, Tom “Durrrr? Dwan, la Bête des High Stakes online, a fait trembler la grande salle du Rio en atteignant le face-à-face final de l’Event 11. De Phil Ivey à Daniel Negreanu en passant par Howard Lederer et Mike Matusow, tous retenaient leur souffle à l’idée de voir ce jeune prodige s’emparer de leurs millions. En effet, Tom “l’Intrépide? a défié le monde entier en proposant un side bet relevant de l’impensable : s’il décrochait le bracelet, il aurait pu, d’un coup de cartes et sans même s’asseoir à leur table, ruiner les plus grands joueurs de la planète.
Ainsi sauvèrent-ils ces WSOP et, s’ils ne se marièrent certes pas, ils firent néanmoins de nombreux heureux de par le monde.

Georges Djen