BELLE HISTOIRE : Thomas Bazin, de la N3 à l'EPT, il n'y a qu'un pas !
En cette fin d'année et pendant les fêtes nous allons découvrir des portraits particuliers. Retour sur la performance de Thomas Bazin durant le Main Event du dernier EPT de Prague !

Raconter des histoires de poker, et plus encore en cette période de Noël, c’est savoir dénicher de beaux récits à savourer entre le saumon fumé et la bûche glacée, sans finir la tête à l’envers à cause des bulles. C’est aussi le moment idéal pour lever le pied, prendre le temps, et se replonger dans ces trajectoires singulières qui font le sel de notre jeu.
En parcourant les articles de nos confrères journalistes en région, nous sommes ainsi retombés sur le portrait de Thomas Bazin, récent neuvième du Main Event de l’EPT Prague 2025. Un parcours qui mérite qu’on s’y attarde. Du football au poker, il n’y avait finalement qu’un pas à franchir. Un virage inattendu, presque évident avec le recul, et une histoire aussi sincère qu’un cadeau déposé au pied du sapin.
Un conte de Noël version poker, où passion, audace et persévérance se mêlent pour raconter l’itinéraire un peu fou de Thomas.
De la Bretagne à Prague, il n'y avait qu'un pas !
Le 14 décembre dernier, Prague a offert à Thomas Bazin un scénario qu’aucun vestiaire de National 3 n’aurait pu imaginer. Attaquant de l’OC Cesson, le Breton s’est hissé jusqu’à la 9ᵉ place du Main Event de l’European Poker Tour Prague, laissant derrière lui plus de 1 200 joueurs venus du monde entier. À la clé, près de 94 000 euros et un statut de meilleur Français du tournoi.
Un résultat aussi brutal qu’improbable pour un joueur qui, jusqu’ici, n’avait connu que les tournois locaux et les buy-ins modestes. Depuis neuf ans, le poker accompagne Bazin comme une passion discrète, jamais comme un projet démesuré. Aucun circuit international, aucune habitude des grandes salles, seulement l’envie de jouer juste.
Les jours suivants ont eu des airs de vertige. Messages, appels, félicitations en cascade. Même hors des cercles du poker, la nouvelle circule. À Rennes, au détour d’un centre commercial, le défenseur du Stade Rennais FC Anthony Rouault vient saluer l’exploit. La réalité semble soudain s’inverser.
Ironie ultime : Bazin n’a même pas payé son entrée. Qualifié grâce à un ticket gagné, il s’est assis à une table sans autre ambition que de jouer son jeu. Le reste appartient désormais à ces histoires rares où le sport, la chance et l’audace se rencontrent sans prévenir.
Avant Prague, le nom de Thomas Bazin ne faisait pas encore vibrer les bases de données internationales. En jetant un œil à son historique recensé sur The Hendon Mob, on découvre un parcours humble, à l’image du joueur. Quelques lignes seulement, toutes ancrées en Bretagne, loin des projecteurs des grands circuits.
En août 2023, Thomas s’impose sur un KO Superstack à Pornic lors du TexaPoker Series, pour un gain symbolique mais fondateur. Quelques semaines plus tôt, il avait déjà accroché une quatrième place sur un Bigstack 100 €, toujours dans ce même cadre régional. Des tournois à petits buy-ins, des fields réduits, une progression patiente, sans bruit.
Rien, absolument rien, ne laissait présager ce qui allait suivre. Passer de gains à trois chiffres, acquis dans des salles locales, à une neuvième place sur un EPT Main Event à 5 300 €, face à plus de 1 200 joueurs parmi l’élite mondiale, relève du changement de dimension total.
C’est précisément ce contraste qui rend la performance XXL. Thomas Bazin n’a pas confirmé un statut, il en a créé un. En une semaine, son Hendon Mob est passé d’une curiosité régionale à un merveilleux cadeau au pied du sapin.
Un immense merci à l’ensemble des journaux régionaux(en particulier ici Ouest-France), dont le travail quotidien irrigue l’actualité locale et fait émerger, jour après jour, des histoires humaines, — y compris dans l’univers du poker.
(Crédit photo : PokerNews et Thomas Bazin)












