Quelle part tient la chance au poker ?


Quelle part tient la chance au poker ?

Ça y est ? Vous traversez un bad run et pensez que la chance s’est envolée ? Et si c’était le moment d’accorder moins d’importance à  votre bonne (mauvaise ?) étoile et remettre en question vos pratiques et habitudes ?


 
Il semble de prime abord que la chance tient une place de choix dans le poker. Rush ou bad beat et bad run en sont certainement ses expressions les plus simples. Pourtant, à mesure que l’on pratique et progresse dans ce jeu, il apparaît finalement que la chance ne participe que pour partie infime à la croissance des résultats, et si vous en bénéficiez, il est probable que vous fassiez vos premiers pas dans ce jeu.
 
La chance du débutant, une victoire à court terme.
 
« Mais quel chattard ! » à une table de poker, vous avez tous entendu ça… Et si celui qui enchaîne les succès était moins chanceux que performant ?
 
Pratiquer ce jeu requiert attention, capacité d’adaptation à une multitude de paramètres et maîtrise d’un bon nombre de données. Il semble ainsi évident que la chance à elle seule ne peut cumuler les victoires.
 
Pourtant, le rôle de la chance au poker est un éternel débat. Et si elle se provoquait et qu’il fallait savoir aller la chercher ? Mais comment faire ?
 
La chance frapperait plutôt les débutants. Les professionnels, eux, ne lui accordent que peu de crédit préférant à l’évidence compter davantage sur la stratégie acquise au gré d’heures passées à se documenter et s’entraîner. 
 
 
Pourquoi une courbe de résultats positive n’a rien à voir avec la chance ?
 
Soyons clairs tout de suite, plus on est bon, plus la part de chance diminue. 
 
Les joueurs de poker ne jurent que par leurs palmarès répertorié sur Hendon mob et leur courbe SharkScope donnant ensemble la tendance générale de leurs performances.
 
Pour faire simple, ces deux indicateurs sont au poker ce que l’échelle de Richter est à la sismologie : elle donne la magnitude des performances pokeristiques dans le vert ou dans le rouge ; chaque séisme étant ici une victoire. Ce qui prévaut donc est de voir s’accumuler les lignes et monter la courbe encore et encore.
 
Il semblerait que le débutant, plus enclin à prendre des mauvaises décisions, s’expose davantage à la chance. Dit autrement, lorsqu’un débutant est victorieux, c’est souvent la qualité de ses mains plutôt que sa façon de jouer qui aura eu raison de son adversaire. 
 
Dans ces conditions, la chance n’étant pas pérenne, elle ne peut intervenir que sur quelques tours (coups ou parties). La roue tourne, ou plus exactement, la stratégie de vilain a de grandes… chances de mettre un terme à votre bonne fortune si vous êtes débutant, puisque souvent, il vous sera arrivé de payer, sans la cote, un tirage et… le toucher, alors qu’un reg aurait fold.
 
Sur un nombre identique de mains, un débutant aura a priori davantage d’occasions d’être chanceux qu’un reg. Impossible alors d’être positif sur le long terme en ne misant que sur la chance.
 
Pourquoi la chance ne peut être un facteur important au poker ?
 
Indéniablement, la chance intervient dans ce jeu qui relève aussi du hasard. Mais sur le court terme seulement. À long terme, le joueur misant grandement sur sa chance verra une bonne partie de ses jetons et de sa bankroll s’envoler. L’évidence alors s’imposera : sans profits à l’horizon, il n’était peut-être pas si chanceux que ça !
 
Cela prouve donc que miser sur la chance n’est pas une bonne idée au poker et que rien ne vaut de jouer en considérant les éléments suivants :
 
les probabilités
 
le calcul des cotes et des outs
 
la lecture des tells
 
la psychologie du jeu
 
l’expérience.
 
 
Il n’y a pas de hasard, c’est sans doute pour toutes ces raisons que les tables finales des circuits laissent leurs sièges aux meilleurs.

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