Est-il vraiment possible de gagner sa vie au poker en ne jouant que des tournois live ?


Est-il vraiment possible de gagner sa vie au poker en ne jouant que des tournois live ?

Le pro Darrel Plant explique qu’il est quasiment impossible de dégager un profit suffisant en tournois live pour vivre du poker aux Etats-Unis.


Parcourir le circuit des tournois live sans sponsor est-il viable à long terme ? Et surtout est-il possible de dégager un profit et de gagner sa vie en ne jouant que des tournois live ? Pour le joueur américain Darrel Plant, la réponse est non, si l'on exclut les joueurs de High-Stakes. Dans un billet publié sur regressing.deadspin.com, il détaille comment gagner 60.000 $ de profit en un an (une somme légèrement supérieure au revenu médian américain) en obtenant un ROI (retour sur investissement) de 25% sur l’année. Une équation quasi insoluble :

« Pour faire 60K$ de profit avec un ROI de 25%, vous avez besoin de jouer des tournois avec un buy-in combiné de 240.000 $. Près d'un quart de million de dollars de buy-in chaque année afin de gagner ce qui est un peu au-dessus du revenu moyen des États-Unis. Si cela semble être beaucoup d’argent, c’est le cas. C'est aussi beaucoup de poker. 240.000 $ de buy-ins de tournois par an fait 20.000 $ de buy-ins chaque mois, ou environ 5000 $ par semaine pendant 48 semaines de l'année (délai de quatre semaines pour bonne conduite). 1000 $ par jour, cinq jours par semaine, si vous voulez un week-end. Le problème avec cela est que même Vegas n'a pas un planning quotidien où vous pouvez jouer sérieusement 1000 $ de tournois. »

Le cash-game plus rentable que les tournois

Un point de vue qui fait écho à un autre pro made in U.S, Bryan Devonshire, qui s’est exprimé dans CardPlayer : « Oui, vous pouvez faire de l'argent, mais pas autant que vous pouvez en faire en jouant de la 1/3$ No Limit. Si vous voulez être un spécialiste des tournois, bougez à Mexico et grindez en ligne. Si votre jeu en cash-game a des failles, il est temps de les combler. » Devonshire explique que le ROI des meilleurs joueurs de tournois a diminué avec l’augmentation du niveau moyen.

Darrel Plant montre également que les grinders de live ont bâti leur bankroll grâce à une grosse perf’, comme Ryan Riess, vainqueur du Main Event des WSOP l’an passé. Seuls 0,5% des 77.388 joueurs ayant fait un résultat live cette année dépassent les 300.000 $ de gains indispensable pour vivre du poker selon l’équation de Plant. Ce dernier affirme aussi que les joueurs capables d’investir 50.000 $ de buy-ins sur chaque WSOP seront perdants au Rio sur le long terme, notamment en raison des structures de paiement trop plates.

Pour conclure, Darrel assure « qu’il n'y a tout simplement pas assez de petits events - où le gain moyen est plusieurs fois supérieur à celui d'un grand tournoi- pour compenser le volume nécessaire aux joueurs ayant un ROI de 25%, pour que ceux-ci puissent bâtir une vie quelque peu décente. »

Photo : elomag.com 

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